Inventée par Fritz Perls, la Gestalt-thérapie est une des psychothérapies du courant humaniste les plus répandues. Elle aide à avoir une vision globale de soi-même pour mieux comprendre comment on fonctionne.
La méthode
Le tout est supérieur à l’ensemble des parties… Cette petite phrase aujourd’hui célèbre est le générique de toutes les thérapies dites “holistiques” (du grec holos, le « tout »), dont la Gestalt fait partie. Son principe : si vous négligez un seul élément de votre vie, de votre comportement, de votre passé, de votre psychisme ou de votre corps, vous ne pouvez aboutir au mieux-être et à la guérison.
Pour y parvenir, il faut donc découvrir sa propre unité, sa propre structure interne et avoir une vision d’ensemble de soi-même. C’est ce que le psychanalyste allemand Fritz Perls a résumé par “Gestalt“, du verbe gestalten, « mettre en forme, donner une structure signifiante ». Autrement dit, dans cette méthode, chaque élément travaillé – par exemple, la façon dont on s’exprime face à autrui – est toujours replacé dans son contexte global, mis en relation avec les autres éléments de notre personnalité. Le but : reprendre contact avec soi-même.
La Gestalt fait partie de la famille des thérapies psychocorporelles mais utilise souvent le jeu, la mise en scène des difficultés. Cet aspect ludique permet de comprendre l’origine de nos difficultés et d’expérimenter des pistes de solutions nouvelles. Elle se pratique dans des contextes et avec des objectifs très divers : en psychothérapie individuelle, en couple, en famille, en groupe, en entreprise.
Historique
Fils d’un négociant du ghetto juif de Berlin, Friedrich Perls (dit Fritz) a déjà en poche son doctorat en médecine lorsqu’il entame sa première psychanalyse (il en fera trois autres dont la dernière avec Wilhelm Reich, le précurseur de la bioénergie), avant de fuir l’Allemagne nazie pour s’installer en Afrique du Sud. En 1942, devenu un psychanalyste de renom, il publie son premier ouvrage, qui critique et révise les théories de Freud, et amorce la rupture avec ses collègues et la communauté psychanalytique internationale. […]
Source : psychologies.com