En raison de ses effets anti-inflammatoires, cette plante vivace peut être comparée à l’harpagophytum, qui est plus connue mais pas plus efficace.
Par Anne JeanblancUn peu de botanique
La scrofulaire est une plante vivace herbacée de 50 centimètres à plus d’un mètre de hauteur. Originaire d’Europe, d’Asie centrale et d’Amérique du Nord, elle pousse à basse altitude dans des lieux incultes, humides et marécageux, au bord des chemins. Sa tige est rigide, pleine et robuste. Les feuilles larges, opposées et légèrement dentées, sont tronquées ou échancrées à la base en forme de cœur. Les fleurs, de couleur rouge-brun verdâtre, de petite taille et groupées en inflorescence, apparaissent entre juin et septembre. Le fruit est une capsule ovoïde contenant des graines. Seules les parties aériennes sont utilisées en thérapeutique.
Le nom latin de la scrofulaire vient du latin scrofulae, “scrofules” et de nodosa, en raison des nodosités de sa souche. Aux XVIe et XVIIe siècles, la scrofulaire était considérée comme le remède approprié pour traiter les scrofules, inflammation chronique des ganglions lymphatiques touchés par la tuberculose. Ce sont les fameuses écrouelles que le roi de France devait toucher pour les guérir. Ceci explique son autre nom, celui d'”herbe aux écrouelles”.
Principales propriétés pharmacologiques
Plusieurs espèces du genre Scrophularia sont réputées anti-inflammatoires. En France, la scrofulaire noueuse peut revendiquer des actions similaires à celles de la racine tubérisée d’harpagophytum en raison de la présence d’un certain nombre de composés identiques dans les deux plantes. Ce sont principalement des iridoïdes, et notamment l’harpagoside, le principe actif qui a été le plus étudié.
Usages les plus fréquents
La scrofulaire est traditionnellement utilisée par voie orale dans le traitement symptomatique des manifestations articulaires douloureuses mineures (arthrose, tendinite, lombalgie…) On peut l’associer à la prêle, reminéralisante, qui agit sur la structure osseuse, et à la valériane, qui décontracte et combat le stress en intervenant sur la composante musculaire de la douleur. La prêle peut être remplacée par la reine des prés si la douleur est forte (avec œdème) et par le curcuma en cas de surpoids. La scrofulaire est particulièrement indiquée après des séances d’ostéopathie, de rééducation, de thermalisme ou de thalassothérapie […]
Source : www.lepoint.fr